DOMINIQUE LABORDERY, Allemagne

Exposition du 29 Octobre au 28 novembre 2015.

Vernissage dans le cadre d’Art7,

jeudi 29 octobre de 17h à 21h

en présence de l’artiste.

Il n’y a qu’un pas entre la sculpture et le bijou, et mon travail se situe le long de cette subtile frontière. Fondamentalement, je crée des bijoux ; toutefois, mes pièces sont autonomes, des sculptures portables, des objets uniques, animés d’une vie propre. Ainsi s’établit une relation individuelle entre l’objet et son porteur, comme la rencontre de deux âmes sœurs en quelque sorte.

L’intuition est au cœur de mon travail ; c’est mon outil le plus important. En général, les choses émergent lorsque vous n’y pensez pas. Cela induit une atmosphère qui permette de ne pas tout expliquer. Ceci est primordial, car ainsi mes objets peuvent être nimbés d’une touche de mystère. S’ils invitent à la réflexion et à la discussion, ils sont tout autant une source spontanée de plaisir.

Je crois que le ressort de la beauté repose sur la force de l’âme et la personnalité. Mon travail séduit les gens qui sont attirés par sa profondeur et ses qualités matérielles, et qui en apprécient la gravité. Ceci peut expliquer que mon travail soit apprécié autant par les hommes que par les femmes.

Mon travail prend du temps. Il ne peut être créé quand il veut l’être. J’ai sans doute appris cela de mon grand-père, qui était un artiste. Une fois qu’il avait terminé une peinture, mon père et lui s’y plongeaient pendant des heures, réfléchissant longuement pour, parfois, n’ajouter qu’un petit coup de pinceau à la fin. Ce suprême moment de concentration est extrêmement important dans mon travail.

Quant à la forme, mes pièces sont géométriques et lisibles, cependant leur surface n’est pas lisse – elle est pleine de vie. Ils sont le résultat d’un savoir-faire parfaitement maîtrisé d’une part, et de mon attirance pour l’imperfection de l’autre. Tout se joue sur la tension qui est créée par ces contrastes.

Dominique Labordery

Dominique est née en 1962 à Anvers, ou elle obtient son diplôme de designer à l’université de St-Lucas.

Logo_Art7Art7-Carouge; 8 galeries-1 musée

My work bridges the fine line between sculpture and jewelry. Essentially, I make jewelry, but at the same time, my pieces are self-contained, wearable sculptures; unique objects, which have a life of their own. As a result, an individual relationship is created between the object and its wearer. In a sense, two souls become connected.

Intuition is the core of my work and it is my most important instrument. Most things only emerge if you don’t think about them. Only then can an atmosphere be created that allows for leaving certain things unexplained. This is important, because it allows my objects to take on a touch of mystery. They prompt questions and invite discussion, but they can also be simply enjoyed.

I believe that beauty is about fortitude and personality. People who enjoy my work are drawn to it by the depth and materiality, and value its gravity. Maybe that’s the reason why my work is enjoyed as much by men as by woman.

My work takes time. It can only be created when it wants to be. I probably learned that from my great-grandfather, who was an artist. When he was done with a painting, he and my father used to ponder over the canvas for a long time, sometimes just adding one tiny brushstroke in the end. This supreme moment of concentration is extremely important in my work.

With regard to form, my pieces are geometrical and clear, but their surface isn’t smooth – it is full of life. They are the result of perfect craftsmanship on the one hand, and my love for imperfection on the other. It´s all about the tension that is created by these contrasts.

© 2023 Galerie Annick Zufferey - tous droits réservés